Étude : Impact de l'IA dans nos métiers

Après en avoir présenté les grandes lignes le mois dernier, le CNC a publié ce lundi un rapport complet sur les usages de l’intelligence artificielle dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel et du jeu vidéo.

On y apprend grâce à différentes synthèses et infographies quels sont les secteurs qui seront vraisemblablement les plus touchés.

D'après le rapport, les intelligences artificielles permettent de gagner en productivité, de stimuler la créativité et d’aller plus loin en développant de nouveaux concepts. Cependant, la “maturité” de l’IA reste variable en fonction des filières, la qualité des résultats n’est pas toujours à la hauteur des standards professionnels, et il reste de nombreux risques juridiques et éthiques à démêler.

Tous les métiers ne seront pas impactés de la même manière en fonction de critères tels que l’économie des projets ou du rapport entre valeurs technique et artistique. Parmi les conséquences de ces mutations, il est évoqué un besoin nouveau en formations adaptées à l’utilisation de l’IA, un transfert de valeur des industries du tournage vers la postproduction, et la fin de l’hyper-spécialisation de certains métiers.

En ce qui concerne les métiers du son, c'est plutôt la post-production qui fait l’objet de plusieurs hypothèses.

Selon un graphique présenté en page 23, les métiers du montage son et du mixage font partie des plus susceptibles de voir leurs processus et outils de travail évoluer significativement. Les métiers techniques du tournage sont quant à eux considérés comme moins concernés par une évolution concrète.

L’impact sur l’emploi est également évalué par ce rapport qui évoque ainsi la possibilité d’un futur métier unique du traitement du son en post-production (p.30), ou le développement d’un bruitage entièrement généré par un ordinateur (p.29). L'avenir du doublage et de la postsynchronisation y sont également questionnés.

L’étude complète est à retrouver en pièce-jointe de cet article ou directement sur le site du CNC, et animera certainement de nombreux débats à venir.

Par la même occasion, le CNC a mis en place un Observatoire de l’IA destiné à mieux comprendre et suivre de plus près l’impact de l’IA dans nos métiers. Pourrait-on alors imaginer des représentant•e•s au sein des diverses associations professionnelles comme interlocuteurs de terrain de cet observatoire ?