Communiqué du SNTR/SGTIF, la CGT, Production cinématographique
Communiqué du SNTR/SGTIF, la CGT, Production cinématographique
Paris le 10 mai 2011.
Vendredi 6 mai, se déroulait à la Direction Générale du Travail, une réunion de l'ensemble des partenaires sociaux, en présence du Médiateur nommé par le Ministre de la Culture, du Directeur général du Travail, et d'un représentant des partenaires.
La Direction du travail est intervenue longuement sur la nécessité de doter le secteur de la production cinématographique d'une convention collective afin de réguler ce secteur très largement dérégulé depuis de très nombreuses années.
Le Médiateur nous a fait part de ces réflexions concernant deux points :
- la durée du travail
- les films de la diversité (entendez les films sous-financés)
Pour ce qui concerne la durée du travail dans le cinéma, le Médiateur proposerait une égalité de traitement entre les tournages en Régions et les tournages à Paris.
Les producteurs n'obtiendraient pas une dérogation systématique de la durée du travail à 60 heures la semaine, mais la possibilité de travailler pour cette durée hebdomadaire durant trois semaines consécutives.
Les films de la « diversité », le Médiateur maintiendrait le seuil des quatre millions d'Euros, seuil à partir duquel les films pourraient déroger à l'application de l'intégralité des salaires, accepterait que ce dispositif ne concerne qu'un nombre réduit de films – trente à quarante – , proposerait d'exclure de ce dispositif les plus bas niveaux de rémunération (à partir de quel seuil?), et opterait pour une modulation plus le film est sous-financé plus on peut déroger, et inversement.
Nous sommes intervenus très brièvement quand est venu notre temps de parole :
- Nous avons regretté que la seule solution imaginée à la fois par les Pouvoirs publics mais aussi par les producteurs soit celle de faire financer le cinéma de la « diversité » par les salariés de nos secteurs. Quel singulier manque d'imagination !
- Le seuil à quatre millions d'Euros proposé par le médiateur exclurait du paiement intégral des salaires du cinéma plus de 60 % des films et cela n'est pas acceptable.
Sans nous avancer plus avant, nous avons indiqué vouloir tout mettre en oeuvre pour l'obtention d'une convention collective d'application obligatoire dans le cinéma, à condition que cette convention ait vocation à concerner plus de 40 % des films produits.
Le seuil de trente à quarante films, (ce qui en terme de pourcentage donne 20 % des films produits) nous paraît être un seuil raisonnable, plus que celui des 4 millions qui lui ne l'est pas, et préférable si nous devions adopter un tel dispositif.
- Nous avons insisté sur le fait qu'un tel dispositif ne pourrait être que transitoire, période de cinq années, avec réexamen annuel du dispositif à titre d'observation, et devrait être accompagné d'une remise à plat des formes de financement du cinéma afin de permettre soit l'obtention de nouvelles recettes pour notre cinématographie, et/ou une meilleure mutualisation des financements du cinéma.
Le débat on le voit est difficile, il nous faut l'aborder dans l'unité syndicale, mais rien n'est à ce stade acté d'une quelconque prise de position de nos organisations. Nous mettrons pour ce qui nous concerne tout en oeuvre pour l'obtention d'une convention d'application obligatoire dans le cinéma, mais nous ne le ferons pas à n'importe quel prix, et encore moins au détriment de la profession dans son ensemble et sans l'accord d'une large partie des professionnels. Pas davantage, nous le ferons au détriment de l'emploi.
Nous réitérons notre demande d'une Assemblée Générale ouverte de nos deux organisations syndicales SNTR /SGTIF et SNPTCT afin de trouver un chemin unitaire, permettant d'aboutir. En l'absence de réponse de nos camarades du SNPTCT, nous tiendrons quand même cette Assemblée générale fin mai, début juin ouverte à tous .
Ensemble, Tous ensemble pour avancer dans le cinéma et pour le cinéma.
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