Où vont les finances du CNC ?

Le gouvernement semble vouloir continuer de dilapider le CNC sans scrupule, comme le relate le rédacteur en chef du Film Français dans cet article :

"Dans le cadre des restrictions budgétaires, la tentation est grande pour Bercy de puiser dans les ressources du CNC. A ce titre 500M€ avaient été ponctionnés exceptionnellement sur la trésorerie du CNC, contribuant à l’effort de guerre.

Gare toute fois que cette exception ne devienne pas la règle. Gaëtan Brunel, président du CNC, soulignait devant les Sénateurs les dangers de cette dérive. Si la surfiscalité de ce secteur sert avant tout au budget de l’État, les acteurs qui l’alimentent pourraient exiger une réduction de leur contribution, fragilisant ainsi tout un modèle.

Cette situation donne par ailleurs des idées beaucoup plus sombres à certains partis politiques. Dans le cadre du projet de loi de simplification de la vie économique les députés du Rassemblement National ont déposé un amendement visant à supprimer le CNC en vue de son internalisation au sein de la DGMIC (la Direction Générale des Médias et des Industries Culturelles).

L'objectif : « Dégager des économies d'échelle, rationaliser le paysage administratif français et accroître l'efficacité de l'action publique ».

Le tout sans véritables arguments économiques…

Cet amendement a provoqué l'indignation de nombreux parlementaires qui ont rappelé le rôle primordial du CNC au sein de la création. Les débats ont également révélé quelques incompréhensions inquiétantes par rapport à son vrai rôle.

Ian Boucard (Droite Républicaine) fustigeait la décision du CNC de ne pas avoir retenu « Anatomie d'une chute » pour les Oscars alors que depuis des années c'est une commission indépendante qui fait ce choix.

Le financement du CNC est entièrement dérogatoire. L'amendement a été rejeté avec 90 voix contre et 39 pour. Ce vote rappelle la fragilité d'une institution aussi historique qu’indispensable. Un seul amendement suffit à remettre en cause l'équilibre de tout un écosystème culturel. Il est plus que jamais nécessaire de rappeler aux pouvoirs publics et aux parlementaires que le CNC est le moteur de notre création audiovisuelle et cinématographique ".

(D’après Florian Krieg )

A suivre de près !!!