Poids économique de la culture et particulièrement celui du cinéma.

En 2023, le poids économique direct de la culture, c’est-à-dire la valeur ajoutée de l’ensemble des branches culturelles, s’établit à 49,5 milliards d’euros, soit 2,0 % de l’ensemble de l’économie (PIB), un taux identique à celui de 2022. La production totale est évaluée à 108,8 milliards d’euros. La croissance des branches culturelles est particulièrement portée par la progression de l’audiovisuel (+ 8 % en volume en 2023) et du spectacle vivant (+ 6 %).

Le cinéma en 2024 :

C’est 181,5 millions d’entrées (+0,6 % par rapport à 2023) pour un nombre de films en première exclusivité de 744 titres (+3,9).

Une part de marché des films français à 44,8 %, plus haut niveau depuis 2008,(45,5 %), hors 2020, année de crise sanitaire. 309 films ont été agréés par le CNC en 2024, au plus haut niveau historique.

Les films français ont réalisé 559,4 M€ de recettes guichets en 2024 (+16,1 % par rapport à 2023), les films américains 504,4 M€ (-15,6 %), les films européens non français 210,3 M€ (+25,2 %) et les films d’autres nationalités 47,6 M€ (-25,8 %). C’est la première fois depuis 2008 que les recettes des films français dépassent celles des films américains.

Une fréquentation qui progresse de 1,1 million d’entrées en France métropolitaine.

64,9 % des Français sont allés au moins une fois au cinéma en 2024, soit 41,8 millions. Le cinéma touche toujours davantage les jeunes : 80,8 % des moins de 25 ans sont allés au cinéma en 2024, contre 68,7 % des 25-49 ans et 52,0 % des 50 ans ou plus. Le taux de pénétration est encore plus important chez les 15-19 ans (84,8 %), les 11-14 ans (84,5 %) et les 20-24 ans (82,4 %), que chez les 3-10 ans (75,1 %). Les habitués représentent 27,9 % du public et 70,8 % des entrées en 2024, des niveaux proches de ceux d’avant crise.

Les retraités sont les plus gros consommateurs de cinéma avec 7,4 entrées en moyenne par spectateur en 2024.

Le public des films américains demeure le public le plus jeune parmi toutes les nationalités. 50,0 % des entrées du cinéma américain sont réalisées par des moins de 25 ans, contre 38,0 % pour l’ensemble des films.

Les moins de 25 ans sont particulièrement attirés par les films d’animation et les filmsde genre, à respectivement 59,2 % et 44,0 % du public.

Le nombre d’établissements reste relativement stable. En 2024, le nombre d’établissements actifs en France métropolitaine s’élève à 2 052, soit 6 de moins qu’en 2023, mais au troisième plus haut niveau depuis 2009. Ce qui représente près de 6 400 salles actives en France métropolitaine en 2024, soit 27 de plus qu’en 2023 (+0,4 %).

La vitalité de la production française n’est plus à prouver. Avec 309 films agréés en 2024, la production de films français est en hausse par rapport aux 298 films produits en 2023 (+3,7 %).

Un devis moyen qui repasse la barre des 5 M€ pour la quatrième année consécutive, le devis moyen des films d’initiative française progresse pour atteindre 5,09 M€, soit une hausse de 6,5 % par rapport à 2023 et le plus haut niveau depuis 2016 (5,47 M€).On dénombre 70 premiers films en 2024, soit 30,3 % des films d’initiative française agréés.

En 2024 , le cinéma occupe donc une place centrale dans l’économie des nouveaux médias. Face aux nouveaux modes de diffusion, il est clair aujourd’hui que les cinémas ont besoin des films, mais aussi que les films ont besoin des cinémas.

Et s’il fallait encore convaincre du caractère unique de l’expérience salle, un rapport de la BBC a révélé que nous sommes 33 % plus concentrés lorsque nous regardons un film sur grand écran que sur un petit… et que pleurer pendant un film produit de l’ocytocine, une hormone associée aux sentiments d’empathie et de compassion.

Et si le cinéma, c’était tout simplement le bonheur ?

(Données CNC)