Portée des liaisons Hf de tournage, transmission analogique et numérique
Nous l’avons souhaité comme une continuité de celui réalisé nos collègues qui ont réalisé il y a quelques temps un test en extérieur et simultanément de plusieurs liaisons HF. Nous l'avons réalisé lors des dernières portes ouvertes de l’ INA, le 30 mars. Grace au prêt de Sennheiser du tout dernier SK6212, de JBK audio du Lectrosonics SSM, nous avons pu compléter le matériel déjà présent à l’INA.( test Afsi précédent ici) . L’ensemble représente le matériel disponible aujourd’hui en émission numérique comme analogique.
La préparation du test :
Zaxcom ZMT en mode ZHD96/QRX200, Lectrosonics SSM/ SRC, Sennheiser SK6212/EK 6042, Audio Limited A10, Wisycom MTP41/MCR42 et comme référence l’Audio Limited 2040 et l’entrée de gamme Sennheiser le G4 version ENG.
Après une rapide présentation du fonctionnement des émissions radio analogiques et numériques, nous avons procédé au test.
Les choix du test
Mettre toutes les liaisons sur un pied d'égalité lors d’un test n'est pas simple...
Faire un test en une seule série, en un seul passage, avec chacun sa propre fréquence, avantages les numériques, ceux qui sont larges bandes ou ont des filtres radios très performants et seront moins gêné par l'intermodulation que les autres.
Faire un test sur une même fréquence suppose que l'environnement radio soit constant dans le temps pour chaque test (ce qui n'est pas certain !), et peut désavantager les larges bandes qui auraient, peut être, pu trouver une autre fréquence plus efficace.
Un scan sur le Wisycom, le plus large en bande de fréquence, nous propose entre autre une fréquence comprise dans le gamme du 2040 ( le plus étroit en largeur de bande de fréquence). Nous avons choisi alors choisi cette fréquence pour tous les systèmes HF : 606,3 Mhz. Tous les systèmes HF présent pouvait fonctionner à cette fréquence, sauf le SSM qui sera alors réglé sur à 615,6. Lorsque la puissance d'émission est réglable dans l'émetteur, elle est réglé à 50mW maxi (maximum légal sans licence en France). Lorsque le réglage n'est pas présent nous faisons confiance à la puissance réglée par le fabricant, l'émetteur ayant été acheté en France.
Tous les systèmes fonctionnent sur leurs propres antennes fouets et sans amplification du signal radio. Pas d'antenne directives pour certains, tous ont une antenne de même directivité (omni pour l'antenne fouet). Aucun n'a d'amplificateur (booster) du signal radio. Tous sont reçus avec leur propre récepteur en version sacoche.
Nous avons décidé de faire le test en intérieur : le récepteur est volontairement mis dans une position défavorable : simplement posé sur la table de la salle 2412 (il aurait été mieux de le mettre en hauteur). Le testeur part avec l’émetteur placé dans la même position émetteur sur le côté à la ceinture, et énumère le numéro des salles, le son est basculé sur les enceintes de la salle. Les participants aux portes ouvertes notent le premier décrochage.
Le public nombreux ce jour de portes ouvertes perturbe la réception : c’est parfait nous ne sommes pas dans un laboratoire ! Deux tests ont ainsi été réalisés.
Le couloir de l'Ina (surnommé "le plus filmé du monde"), fait environ 140 m de long. En décor de tournage sur la photo, et le jour du test... rempli de monde.
Voici les positions des premiers décrochages trouvés lors de ces deux tests. Elles ne reflètent que ces deux tests, chacun pourra compléter ou confirmer par ses propres essais sur le terrain.
L’essai du matin a été étrange et bien difficile pour le SSM, probablement une perturbation radio, en conséquence je ne l’ai pas mis dans les résultats. Habituellement, lors des tests que nous réalisons régulièrement en stage, il est toujours très bien placé.
Les résultats
Conclusion
L’ensemble des liaisons portent toutes au-delà de 50 mètres et dans ces conditions difficiles c’est une bonne surprise : porte, couloir en béton, un public très nombreux dans les couloirs. Les performances sont donc bonnes pour toutes les liaisons. Notons que l’ « ancien » Audio Limited 2040 impressionne par sa portée. S’il existait en version large bande nulle doute que son succès serait toujours présent.
Bonne nouvelle encore, et c’est nouveau : l’émission numérique donne des résultats très proche de l’émission en analogique et cela c’est la première fois que je le constate sur des antennes fouets.
La transmission en numérique n’aurait plus que l’inconvénient de la forte consommation d’énergie ? Problème contourné par les fabricants qui fournissent des accus donnant plus de 5 heures d’autonomie.
Nous aurions encore pu tester la densité de liaisons possibles par systèmes (à priori fortes chez les numériques et les analogiques pourvus de bon filtres radio), ou encore l’écart admis entre deux fréquences, la transparence du son, l'efficacité du limiteur, la portée en extérieur, avec des antennes directives, etc…
Rendez vous pour un prochain test !
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