Penser Sonore
Les différentes phases du déconfinement commencent à se dessiner. Le report à fin juin début juillet de la 73eme édition du Festival de Cannes n’est désormais plus possible.
Cannes renvoyée aux oubliettes, les sorties de films en salle suspendues, vers quel Cinéma pouvons nous donc nous tourner? Nous ne pouvons sans doute que porter notre regard derrière nous, vers des films que nous aurions dû voir et qui nous ont échappé. C’est en ce sens que je vous invite à vous intéresser au Prix de la Meilleure Création Sonore décerné depuis 3 ans dans la sélection officielle un Certain Regard durant le Festival de Cannes.
M’entendez vous? Il s’agit là d’un film récompensé pour l’esprit de sa réalisation dès que celle-ci est toute entière portée vers la qualité de sa bande sonore, sa dramaturgie, son implication narrative: c’est une invitation à Penser Sonore bien plus qu’un prix technique.
C’est à initiative de l’association la Semaine du Son que ce projet a vu le jour, avec son président Christian Hugonnet, le cinéaste Costa Gravas, et Thierry Fremaux représentant le Festival de Cannes. Elle constitue un nouveau pas vers une plus grande appréciation de notre monde sonore et une possibilité de recentrer notre appréhension du monde trop enclin à se nourrir des images avalées par notre oeil.
Un Champs est maintenant ouvert.
Je vous convie à voir en VOD le film Viendra le feu (O que arde) de Olivier Laxe, lauréat du Prix de la Meilleure Création Sonore en 2019, sorti en France cet automne dans la plus grande discrétion.
https://m.youtube.com/watch?v=L69ztfchrvY
Robin Renucci et Christian Hugonnet disaient de ce film: « Un manifeste pour la nature qui dit le caractère incendiaire d’un monde destructeur de la vie et des exclus. La part réservée à la création sonore est d’une grande richesse sémantique. Elle sous-tend ce drame antique et terriblement moderne, où il est aussi question du silence, de décélération, de la fidélité aux langues régionales en cette ère de mondialisation uniformisante. Une tentative de s’échapper du destin dans lequel nos sociétés dérivent et enferment. C’est une œuvre puissante, véritable expérience perceptive et cinématographique »
Les lauréats des années précédentes furent Ali ABBASI, en 2018, pour le film Border, et Kaouther BEN HANIA en 2017 pour le film La Belle et la meute.
Échappez vous loin de cet isolement, entre vos deux oreilles.
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