La création artistique grande émettrice de gaz à effet de serre
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Le 7 juillet, le ministère de la Culture a sorti son premier rapport sur l’empreinte carbone de la création artistique. Les émissions de gaz à effet de serre de cette dernière représenteraient 1,3 % des émissions de gaz à effet de serre de la France, avec de fortes disparités en fonction des événements culturels.
L’étude sur l’empreinte carbone de la création artistique du ministère de la Culture s’inscrit dans les démarches « référentiel carbone » lancées en 2023 par le ministère pour 15 réseaux de la création artistique. Ainsi, en estimant les émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’ensemble du secteur de la création artistique, cette étude pourrait aider, selon le ministère de la Culture, « à identifier les leviers de réduction des émissions de gaz à effet de serre » du secteur.
L’impact carbone de la création artistique représente 1,3 % du total des émissions française de gaz à effet de serre, soit le double de celles du transport aérien intérieur. Le secteur de la création artistique regroupe un large panel d’activités à des échelles variées. Des festivals aux écoles supérieures du spectacle vivant en passant par les scènes nationales, comment sont réparties les émissions de gaz à effet de serre du secteur ?
Le déplacement du public, responsable de 57 % des émissions festivalières
Bien que les festivals se dotent d’écocup ou de toilettes sèches, cela n’empêche pas les pollutions sonores et lumineuses de perturber localement la faune et la flore. Mais au-delà des nuisances locales, il ressort du rapport du ministère de la Culture que les festivals sont les plus gros émetteurs de GES du secteur de la création artistique. Il faut différencier les festivals de musique qui émettent 422 Tonnes CO2 et ceux de spectacles vivants (107 Tonnes CO2). Dans tous les festivals de musique étudiés, la première source d’émissions de GES reste les déplacements. Si l’on additionne les déplacements des festivaliers, des artistes et des salariés, la part des GES qui leur est imputable est de 78 %. D’un festival à l’autre, le chiffre varie selon l’accessibilité en transport en commun et la jauge de spectateurs.
Si, comme pour le monde du sport, les déplacements sont les premiers postes d’émissions de GES, les « achats sont plus importants qu’escomptés ». Dans le secteur du spectacle vivant les achats arrivent en seconde place avec 25 % des émissions de GES. Pour les opéras, l’achat de costumes et décors arrive en première position avec 39 % des émissions de GES.
L’opéra grand émetteur
La flûte enchantée, Carmen, Les noces de Figaro… qui pourrait croire que l’Opéra soit un grand émetteur de GES ? Et pourtant, lorsque l’on regarde l’empreinte carbone par structure l’Opéra se classe premier avec 2 726 tonnes de CO2 en moyenne par structure, loin devant les orchestres qui arrivent en second (783 tonnes de CO2). L’Opéra de Paris émet à lui seul 42 800 tonnes de CO2 par an soit presque autant que les 78 scènes nationales réunies.
Face à ces émissions de gaz à effet de serre plus importantes qu’anticipées, le ministère de la Culture espère les réduire de 50 % d’ici 2030. Pour ce faire, plusieurs démarches sont lancées, dont la création d’un outil d’estimation de l’empreinte carbone pour les structures d’ici l’automne 2025.
Madeleine Montoriol
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