"ON NE VA PAS AU SUPERMARCHE POUR AVOIR UNE EMOTION" (Athur Harari)
Alors que le pays sort à peine de la vague omicron et que les contraintes sanitaires vont se desserrer au moins provisoirement (et notamment dans les salles de cinéma), voici qu'un autre fléau arrive aux portes de l' Europe avec l'invasion Russe en Ukraine. Au delà des images glaçantes des combats de rue et des centaines de milliers d'habitants fuyant les bombardements et l'invasion de troupes terrestres, difficile d'oublier que plusieurs équipes françaises se sont rendues en tournage en Ukraine ces derniers mois, pour y tourner -avec les équipes ukrainiennes- des séries (Infinity...) et des films (Le dernier mercenaire, La revanche des crevettes pailletées...). Que vont devenir tous ces techniciens que nous connaissons maintenant pour avoir tourné avec eux et avec qui nous maintenons un lien désormais fragile ?
Et pendant ce temps la fabrication et les sorties de films continuent, et tout change. Même si certains films rencontrent en salle un succès et des bénéfices qu'aucune plateforme ne pourra jamais proposer (comme Spiderman :No way home par exemple), le public peine encore à revenir en salle autant qu'avant la crise sanitaire, pour les films d'art et essai notamment, et les plateformes bousculent toute la production avec des séries au budget faramineux (Irma Vep pour HBO max ou Dior pour Apple TV par exemple) et imposent un accord pour une nouvelle chronologie des médias en échange d'une participation au financement du cinéma qu'on pourrait qualifier d'aumône (on comprend que la SACD ait refusé de le signer).
Avec les 2 conventions qui régissent nos métiers (pourtant les mêmes) et l'écart qui se creuse pour nos salaires au détriment de l 'audiovisuel avec le refus d'une revalorisation correcte de ces salaires par les producteurs, on se retrouve à gagner moins sur des séries à gros budget pour les plateformes que sur des films à budget moyen pour le cinéma. Il est temps d'ouvrir les négociations pour trouver la juste place dans le droit français à ces supermarchés de la production audiovisuelle où la part de la création dans l'industrie laisse songeur comme l'a judicieusement évoqué Arthur Harari aux César.
Ce contexte peu réjouissant n'empêchera pas l'AFSI de proposer un mois de mars convivial et bien chargé, avec un ciné-club le jeudi 3 (It must be heaven d'Elia Suleiman) et le grand retour de la fête annuelle le mercredi 9 mars ! Sans oublier notre assemblée générale le jeudi 24 mars, l'occasion pour le Conseil d'Administration de se renouveler (nous cherchons des candidat.e.s!)
En attendant la question salariale reste plus que jamais un combat d'actualité, pour les techniciens travaillant sous la convention CCN Prod Audiovisuelle (Ex-USPA) et donc avec un pouvoir d'achat en baisse pour les équipes (et ça ne risque pas de s'arranger avec la guerre en Ukraine). L'Afsi soutient ces revendications et le mouvement de grève qui devrait logiquement en découler en mars également.
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